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Montée en flèche de la demande de services de santé mentale pour enfants

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La pandémie a fait exploser la demande de services de santé mentale pour les enfants et les jeunes en Ontario.

Même avant la COVID-19, les enfants avaient du mal à avoir rapidement accès à des soins pour des problèmes de santé mentale. Aujourd’hui, les centres de santé mentale pour enfants et adolescents sont submergés par le nombre de jeunes qui ont besoin d’aide pour des problèmes graves et complexes comme les troubles de l’alimentation, l’automutilation et les tentatives de suicide.

Pour ne citer qu’un exemple de ce que rencontrent les centres de santé mentale pour enfants et adolescents de l’Ontario, MAINS, le réseau d'aide aux familles, dans le Nord de l’Ontario reçoit 40 nouveaux clients par semaine, soit quatre fois plus qu’au début de la pandémie. La liste d’attente de l’organisation pour les services intensifs est passée d’une moyenne de 3 à 6 mois et jusqu’à un an.

Une génération entière d’enfants est à risque

 

 

Une génération entière d’enfants est à risque

Trish Benoit, directrice de la santé mentale des enfants et des jeunes au sein de HANDS Family Health Network, indique que l’organisation a constaté une hausse de la demande pour ses cliniques de counseling qui proposent des interventions à court terme limitées à trois séances. Mais elle constate également un besoin accru de counseling à long terme. « Le réel besoin de ces services dépasse de loin notre capacité à les fournir », dit-elle.

4X plus d'enfants reçoivent un soutien en santé mentale qu'auparavant dans le Nord de l'Ontario

 

Kathy Hewitt, thérapeute pour les enfants et les familles chez Réseau de santé familiale MAINS, travaille principalement auprès d’enfants âgés de cinq ans et moins. Depuis le début de la pandémie, elle a constaté qu’il y avait moins de programmes et de services à la disposition des parents, comme des garderies ou des lieux où les enfants peuvent socialiser.

Au lieu de cela, comme les enfants ont vu leur routine perturbée, les parents se tournent de plus en plus vers les travailleurs en santé mentale pour obtenir du soutien. Le secteur est mis à rude épreuve et peine à maintenir un personnel suffisant pour répondre à l’augmentation de la demande. « Nous manquons de personnel, et sommes incapables de recruter les gens, » dit-elle. « Nos emplois sont généralement moins bien rémunérés que les emplois liés à la santé mentale dans l’enseignement et les autres secteurs de la santé. »

Les orientations par des tiers - celles des médecins de famille et des responsables scolaires - ont souvent des listes d’attente d’un mois. Mais ces orientations ont augmenté les délais d’attente pour les parents qui cherchent de l’aide pour leurs enfants sans être orientés par un tiers. « Il est très décourageant de dire à une famille qu’à moins que l’enfant soit suicidaire, vous devez attendre un an avant de recevoir un traitement, » dit Kathy.

Les familles ont du mal à accéder à des soutien en santé mentale partout en Ontario.

Vicki est l’un des parents qui a eu du mal à accéder à des soins pour son enfant. Son fils de 16 ans a dû faire face à des difficultés car les écoles et les traitements de santé mentale sont devenus virtuels. « Ses idées suicidaires ont augmenté et son sentiment de solitude et d’isolement s’est accru », a-t-elle déclaré. Vicki a partagé son expérience auprès du Brampton Gardien.

La pandémie a réduit le nombre de séances de counseling individuelles, orientant le traitement vers des séances de groupe, ce qui ne fonctionne pas pour tous les enfants. Mais lorsqu’un jeune semble se désintéresser de la thérapie de groupe, les agents de santé mentale décident parfois qu’il ne bénéficie pas du traitement et donnent sa place à un autre enfant, explique Vicki.

Entre-temps, les services de santé mentale en-dehors des heures d’ouverture refusent d’aider le fils de Vicki s’il menace de se faire du mal ou de blesser d’autres personnes, ce qui l’oblige à contacter la police comme seule option.

Un plus grand nombre d’enfants souffrent de troubles alimentaires

Lorsque le stress dû à la perte de liens sociaux a poussé une jeune de 15 ans à développer un  trouble de l'alimentation l’an dernier, sa mère Lianne Phillipson a demandé de l’aide pour sa fille au  Centre George Hull. Lianne a aussi participé au programme Sashbear.

Si la mère et la fille ont toutes deux trouvé les services utiles et encourageants, le fait que les séances de sa fille soient virtuelles a créé des difficultés additionnelles.

« Les séances de groupe, étant en ligne, n’ont pas favorisé le contact qui aurait pu être plus utile », explique Lianne. « C’était un avantage pour elle de suivre le programme, mais elle dit elle-même qu’elle n'est pas sûre de l’impact que cela a eu ».

Lianne dit qu’il aurait été plus facile d’obtenir un traitement pour sa fille si un travailleur en santé mentale avait été désigné pour les aider à se repérer parmi les services disponibles. Selon elle,

, il est également important d’éduquer les parents sur la façon de reconnaître que leur enfant traverse une crise de santé mentale - par exemple, comment identifier une crise de panique - et de leur fournir des informations sur les options de rechange à la thérapie, comme des changements dans le régime alimentaire et les habitudes d’exercice.

« Plus les parents sont informés, plus ils peuvent aider leurs enfants ou trouver l’aide adéquate », dit Lianne.

Lire la suite : Problèmes de santé mentale plus graves signalés chez les enfants. 

Trouver de l'aide

Si vous ou votre enfant avez besoin de soutiens en santé mentale, contactez un centre de santé mentale pour les enfants et les jeunes près de chez vous. Trouver de l'aideVous pouvez aussi en apprendre plus sur comment reconnaître que votre enfant a besoin d'aide.

Prendre le serment

L'Ontario fait face à une crise de santé mentale chez les enfants. Pour sensibiliser le public, nous partageons des histoires de familles qui font partie de notre Parents for Children’s Mental Health chapitres sur le soutien par les pairs. Ce sont de vrais parents, de vrais enfants – et de vrais problèmes. Nos enfants ne peuvent plus attendre pour des soins de santé mentale. Les familles devraient pouvoir accéder aux traitements de santé mentale des enfants où qu'elles se trouvent, quand elles en ont besoin.

Nous demandons aux partis politiques de l'Ontario de Prendre le serment pour la santé mentale des enfants. Tu peux aider. Demandez à vos candidats députés de Prendre le serment.

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